Avec Sage-Homme, les sages-femmes font leur cinéma

C’est en racontant l’histoire d’un homme se préparant à devenir sage-femme, qu’un film entend mettre à l’honneur toute une profession.

Sage-homme, quand les maïeuticiens mettent la lumière sur le métier de sage-femme

Le 15 mars prochain, le film de Jennifer Devoldere « Sage Homme » sera diffusé dans les salles de cinéma. Tous les spectateurs pourront alors appréhender une profession encore trop largement méconnue : sage-femme. En décidant de se concentrer sur une approche originale, le parcours d’un homme pénétrant un univers quasi-exclusivement féminin, la réalisatrice a cherché à mettre en lumière la passion et la vocation, qui animent ces femmes qui prennent soin des autres femmes. Tourné à Nancy, le film offre une visibilité à ces professionnelles de santé, habituées, depuis de longs mois, à faire parler d’elles par leurs nombreuses manifestations et prises de parole.

Les journalistes de France Bleu sont parties à la rencontre des sages-femmes, qui participèrent au tournage de ce film, dont Karin Viard occupe un des rôles principaux, une sage-femme aussi passionnée qu’expérimentée. Murielle Onzatti et Marie Daguindau, deux sages-femmes de la maternité de Nancy ayant participé à ce tournage, se souviennent de la rigueur de la réalisatrice mais aussi des acteurs pour donner une image de la profession aussi proche que possible de la réalité. Marie Daguindau se félicite même du résultat en soulignant que Karin Viard incarne  « Une sage-femme formidable, qui a du caractère, à l’écoute et qui a un grand cœur. »

Les sages-femmes font leur cinéma, et cela fait du bien !

« On est toujours un peu reléguées au rang des petites mains «  déplore Murielle Onzatti. En soulignant l’élargissement des compétences des sages-femmes (en partie lié à la pénurie criante de gynécologues), la sage-femme reconnait qu’un tel film mettant à l’honneur leur profession représente un véritable plaisir. Si les deux sages-femmes nancéiennes se réjouissent donc d’un tel film, elles espèrent également que celui-ci sera l’occasion d’informer davantage un grand public, qui ne connait toujours pas assez les missions et le rôle des sages-femmes. « Là, le fait que l’on parle de notre profession, c’est vraiment un plus pour nous » s’enthousiasme Murielle Onzatti.

C’est sous le prisme de l’arrivée d’un homme dans ce milieu féminisé à l’extrême, que la réalisatrice a décidé de mettre en avant la profession. Une féminisation extrême, qui explique, pour certaines sages-femmes libérales et hospitalières, le manque de reconnaissance voire le mépris dont est victime la profession. C’est ce qu’explique Murielle Onzatti en déclarant : « On est une petite corporation, on est une profession de femmes pour les femmes. C’est peut-être là aussi que sont nos difficultés. » Sage Homme reste cependant une fiction, invitant les spectatrices et spectateurs à un moment de divertissement. Mais les sages-femmes nancéiennes veulent croire que ce sera également l’occasion de rallier de nombreuses femmes à leur cause. Il faudra donc attendre le 15 mars prochain pour voir si leurs espérances sont appelées à se concrétiser….

Et vous, que pensez-vous de l’approche singulière de ce film dédié à la profession ? Estimez-vous qu’un tel film puisse contribuer à mieux informer les citoyennes et les citoyens sur la profession même de sage-femme ? Irez-vous le voir ?