Devenir sage-femme libérale en 2021 : les grandes étapes à suivre !

Alors que l’année 2020, année particulièrement complexe, s’achève, de nouveaux projets pour 2021 se construisent peu à peu. Pour certaines, 2021 représentera le moment pour devenir sage-femme libérale. Il faudra alors suivre un long parcours parsemé d’embuches avant de pouvoir ouvrir votre cabinet.

Devenir sage-femme, une vocation toujours présente !

Comme la grande majorité des professions de santé, devenir sage-femme se décide bien souvent par vocation. Les étudiantes ne se retrouvent pas « par hasard » ou « par dépit » dans ce cursus, devant conduire à l’obtention du diplôme d’Etat de Sage-Femme. On parle bien d’étudiantes tant la profession reste aujourd’hui encore féminisée. Les hommes n’occupent que 2,71 % des effectifs de la profession au niveau national. Après une première année en filière de santé -les études de santé ont été réformées avec une nouvelle organisation mise en œuvre à la rentrée de septembre 2020 -, les candidates doivent ensuite suivre une formation dédiée de 4 ans dans une école de sages-femmes, école rattachée à un Centre Hospitalier Universitaire (CHU).

Selon les chiffres de la DREES pour l’année 2018, la grande majorité des diplômées rejoignent le domaine hospitalier. On compte ainsi 62.65 % de la profession en milieu hospitalier, lorsque 20.75 % des sages-femmes exercent sous statut libéral. La forme mixte (libéral et hospitalier) occupe 10.2 % de la profession. En 2018, la France comptabilisait 22.812 sages-femmes.

Devenir sage-femme libérale en 2021, les grandes étapes essentielles à la concrétisation de votre projet

Depuis plusieurs années, des efforts incessants sont déployés pour faciliter votre installation en tant que sage-femme libérale.  Le conseil National de l’Ordre des Sages-Femmes a également publié un guide détaillé pour vous accompagner dans votre projet d’installation. Sur un plan administratif, la première étape sera de s’inscrire auprès de cet Ordre, afin que ce dernier puisse vous délivrer votre numéro RPPS (Répertoire partage des professionnels de Santé), indispensable pour pouvoir réaliser les démarches ultérieures. Ce sera alors le moment de vous inscrire auprès de l’Assurance Maladie du lieu d’exercice de votre activité. URSSAF ou CFE (Centre de formalités des entreprises) seront également deux étapes incontournables, en fonction de votre implantation géographique. La demande peut aujourd’hui être faite directement en ligne. L’inscription à  la Caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes (CARCDSF) reste obligatoire.

Mais ces formalités administratives (obligatoires) ne représentent que la fin d’un processus bien plus long à accomplir pour les futures sages-femmes libérales. Avant de pouvoir exercer, la candidate va devoir répondre à de nombreuses questions, à commencer par celle très délicate du lieu d’installation. Ce dernier conditionne la « faisabilité »mais aussi la « rentabilité » de votre projet d’installation.

Du choix du lieu d’installation à l’organisation de son quotidien, le parcours d’une candidate sage-femme libérale

Avant de décider de son lieu d’installation, il conviendra de réaliser une véritable étude comparative entre l’offre (les sages-femmes libérales déjà présentes) et la demande (la démographie de la région concernée). Le choix de s’installer sur un territoire classé comme « sur-doté » par l’Agence Régionale de Santé (ARS) sera conditionné au départ définitif préalable d’une sage-femme. Une fois cette décision prise du lieu d’installation, la future sage-femme libérale se devra d’analyser le statut le plus adapté à ses propres envies et ambitions. Il lui faudra veiller afin de  garantir la continuité des soins à trouver une sage-femme remplaçante, capable de prendre en charge votre patientèle lors de vos absences.

Mais il vous faudra également opter entre l’exercice individuel et les diverses structures de santé pluriprofessionnelles accessibles. Ces dernières, dont le développement est favorisé par les autorités publiques, présentent de nombreux avantages tant pour la professionnelle de santé (Exercice coordonné, échanges interprofessionnels facilités, mutualisation des coûts, rémunération de la structure en plus de la rémunération de chaque professionnel de santé, …) que pour les patients (Prise en charge globale, Simplification du parcours de soins, ….). De cette décision dépendra ensuite le choix puis l’aménagement de votre futur local de sage-femme libérale. C’est alors que vous pourrez entreprendre les démarches administratives évoquées ci-dessus.

Et vous, vous souvenez-vous du parcours que vous avez dû mener pour devenir sage-femme libérale ? Quelle a été la tâche la plus compliquée et la plus chronophage à mener ?